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Le magazine mondial de voyages TTW Travel and Tour World a estimé que le visa commun à six pays d’Asie du sud-est sera le « nouveau Schengen », promettant de promouvoir le tourisme et d’offrir des avantages aux pays participants. En réalité, de nombreuses études réalisées en Asie du sud-est montrent qu’un système de visa de type Schengen en Asie du sud-est peut stimuler le tourisme et l’économie en général.

Depuis avril dernier, le Premier ministre thaïlandais Srettha a promu l’octroi de visas communs à six pays d’Asie du sud-est. Cette initiative montre que la Thaïlande cherche sérieusement à stimuler le tourisme en Asie du sud-est avec un nouveau programme de visa. Le pays soutient la délivrance de visas de type Schengen aux côtés de cinq pays voisins. Si cette proposition voit le jour, le Cambodge, la Malaisie, le Myanmar, le Vietnam et Laos peuvent tous devenir particulièrement accessibles depuis la Thaïlande. La plupart des dirigeants des cinq pays répond positivement à cette initiative.

Le Premier ministre thaïlandais Srettha encouragerait la planification d’un programme de visa commun au sein du bloc, dans le but d’attirer des voyageurs dépensiers aux quatre coins du monde. Dans l’immédiat, les négociations avec les dirigeants de cinq pays voisins se déroulaient bien. Le Cambodge, la Malaisie, le Myanmar, le Vietnam et Laos ont accueilli environ 70 millions de touristes l’année dernière, la Thaïlande et la Malaisie représentent la majorité des voyageurs de la région. Cependant, la Thaïlande est confrontée à de graves défis économiques dans un contexte de ralentissement du secteur manufacturier et de baisse importante des exportations.

Monsieur Anup Kumar Keshan, rédacteur en chef de Travel and Tour World, magazine de voyage et réseau de commerce numérique basé en Inde, a déclaré : « Le marché du tourisme international en 2024 dans 6 pays de l’Asie du sud-est est prêt à franchir le cap de la pandémie. Les parties concernées ont un consensus général sur l’urgence de ce type de visa ». Selon TTW, l’Asie du sud-est est très apprécié en Inde en raison de ses économies de coûts et de ses similitudes culturelles. Les taux de change élevés de Rupee (INR) et l’accessibilité accrue font de ces pays des destinations attractives et économiques aux yeux des Indiens. Le représentant de TTW a déclaré également que le visa général aide considérablement l’industrie du tourisme. Si cette politique est adoptée, les agents de voyages pourront planifier plus efficacement les voyages à travers les pays concernés. Outre le nombre de visiteurs, l’initiative aide également les pays à accroître leur compétitivité face aux principaux marchés touristiques tels que la Chine, l’Inde, la Corée et le Japon.

Selon Monsieur Bill Barnett, PDG du cabinet de conseil hôtelier et immobilier C9 Hotelworks : « Si cette politique est mise en œuvre, les avantages de cette initiative ne se limiteront pas au tourisme, car la facilité des déplacements entre les pays de l’Asie du sud-est poussera les pays du monde entier à se rapprocher et se développer dans la région avec de nouvelles opportunités de coopération commerciale, contribuant à la reprise économique et à la croissance ». Il a également souligné que le visa Schengen général contribuerait également à attirer des touristes très dépensiers à la recherche de vacances de luxe prolongées dans de nombreux pays, générant ainsi des revenus importants pour la région.

Certaines études montrent que les groupes de touristes dépensiers ciblés par l’initiative commune de visa sont similaires aux groupes de touristes qui ont déjà visité la Thaïlande, la Malaise et de nombreux autres pays de la région. Ces groupes recherchent souvent des expériences culturelles diverses, des destinations naturelles et des opportunités de voyage unique, et ont tendance à participer à des circuits multi-destinations, explorant de nombreux sites d’intérêt de l’Asie du sud-est au cours du même voyage. Partageant le même avis, Madame Marisa Sukosol Nunbhakdi, ancienne présidente de l’Association des hôtels thaïlandais, a déclaré qu’un visa commun pourrait attirer des touristes d’autres pays pour faciliter la décision de visiter la région. Le nouveau programme devrait proposer des visas de 90 jours pour aider les voyageurs à passer plus de temps dans chaque pays qu’ils choisissent de visiter, a-t-elle déclaré. Néanmoins, la mise en pratique d’une telle initiative pourrait prendre plus de temps car chaque pays a ses propres politiques et frais de visa. L’application d’un visa Schengen commun nécessite une coopération et un compromis entre les pays, ainsi qu’un équilibre dans les politiques des pays concernés.

Ce modèle devrait également créer le boom touristique comme en Europe lorsque le visa Schengen a été appliqué en 1995. Le scénario idéal est que les touristes puissent explorer de nombreuses destinations à travers les pays par la voie terrestre, ferrée, offrant une alternative moins coûteuse que l’aviation. Cependant, de nombreux experts estiment que la mise en œuvre des accords bilatéraux entre chaque pays sera moins compliquée que cette politique commune des visas.

Au Vietnam, les entreprises attendent avec impatiente la mise en œuvre de l’initiative et affirment que le visa commun sera un outil formidable pour le tourisme au Vietnam. Outre l’Asie du sud-est, six pays arabes du Golfe dont l’Arabie saoudite, le Koweït, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn et Oman, ont également approuvé un programme de visa commun, qui sera mise en œuvre avant décembre. Dans la région de l’Afrique australe, dont l'Afrique du Sud, Le Botswana, la Namibie, le Lesotho, le Swaziland et le Zimbabwe entreprennent également des initiatives similaires.

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